mercredi 16 août 2017

De la Terre à la Lune


Résultat de recherche d'images pour "De la Terre à la Lune couverture"Il décrit également, à partir des données disponibles à l'époque, tout en extrapolant, les données techniques nécessaires à déterminer les dimensions du canon, le matériau du canon et de l'obus, le système de détonation le plus adapté etc. Bien entendu, il n'a pas vérifié si ces extrapolations sont réalistes ou pas ... Mais cela est une constante en science fiction, autrement ... pas de science fiction.

Dans mon entreprise de lecture (ou relecture) des Voyages Extraordinaires de Jules Verne, je viens d'achever sur ma liseuse préférée "De la Terre à la Lune". Roman paru en 1865.



Juste après la Guerre de Sécession (1861 à 1865) qui se déroula aux Etats Unis, le Gun Club, regroupant des personnes s'intéressant à l'artillerie vivait des instants de dépression par manque de perspective de guerre. En effet, sans guerre pas de raison d'exister puisque leur activité principale était d’œuvrer à toute amélioration des armes de guerre, en particulier des canons. Les membres de ce club composé d'anciens héros à qui il manquait qui un bras, qui une jambe, qui le nez ... à la majorité, ne pouvait se laisser aller à l'oisiveté.


Son Président, Impey Barbicane, décide alors de se mettre au défi d'envoyer un obus habité vers la Lune.

Je ne vais pas dévoiler plus loin l'histoire.

Ce qui me plait dans les Voyages Extraordinaires de de Jules Verne est sa façon de vulgariser les sciences et techniques.

A cette fin, il fait donc endosser à ce cher Barbicane les habits d'un chef de projets ayant affaire à différentes technologie, à l'astronomie, la chimie, la physique, les finances etc. Chaque matière est sujette à vulgarisation et extrapolations dont les descriptions me plaisent à bien des égrds.

Il commence par faire débattre le Gun Club sur les questions fondamentales suivantes (chapitre 4) :

Est-il possible d’envoyer un projectile dans la Lune ?
  1. Quelle est la distance exacte qui sépare la Terre de son satellite ?
  2. Quelle sera la durée du trajet du projectile auquel aura été imprimée une vitesse initiale suffisante, et, par conséquent, à quel moment devra-t-on le lancer pour qu’il rencontre la Lune en un point déterminé ?
  3. À quel moment précis la Lune se présentera-t-elle dans la position la plus favorable pour être atteinte par le projectile ?
  4. Quel point du ciel devra-t-on viser avec le canon destiné à lancer le projectile ?
  5. Quelle place la Lune occupera-t-elle dans le ciel au moment où partira le projectile ? »
Cette entreprise à un coût. Barbicane se souciant donc de son financement, prend alors ses habits d'homme d'affaires et lance un appel de fond international. Un chapitre entier est consacré aux détails de la participation à cette levée de fond de chaque pays participant.


Pour répondre aux challenges relevant de l'astronomie, il implique le monde scientifique. Par exemple pour le le choix de la localisation du pas de tir, devant profiter au maximum de la vitesse initiale maximale données par la rotation de la Terre. Il met en valeur certains astronomes éminents afin de connaitre le moment exact à la seconde près auquel il faudra effectuer le lancement. Pareil instant propice ne devant se reproduire que plusieurs années plus tard. Et le non moins célèbre observatoire de Cambridge est mis à contribution pour l'observation de l'obus lors de son périple fou à venir.

Il met en avant les connaissances en chimie permettant d'éliminer le CO2 et de produire de l'O2 afin de permettre aux occupants de l'espace restreint de l'obus de survivre quelques semaines.

Et puis à noter les effets de la détonation lorsque l'obus est lancé, qui semblent quelque peu caricaturaux mais vont très bien au ton de l'histoire (je ne vais pas plus dans le détail, ne voulant pas spoiler les éventuels futurs lecteurs de ce roman).

Tout comme je l'avais remarqué dans mon post après la lecture de "Cinq semaines en ballon", les exagérations ou invraisemblances n'enlèvent rien aux plaisirs de la lecture, bien au contraire ...

Bref, vous l'aurez compris, j'ai aimé me replongé dans ce roman de science fiction que j'avais déjà lu il y a ... presque 40 ans (aïe!!). Et comme la science fiction est une littérature que j'adore depuis toujours, et que Jules Verne en est un des illustres précurseurs, ne comptez pas sur moi pour écrire que je n'ai pas aimé. Et puis hein, pas sympa de passer quelques jours à l'intérieur d'un obus bien aménagé ?

Si vous voulez en savoir plus :